Stupid, sadistic and suicidal.

Le champ des Humanoïdes. Inutilisé lors de la guerre. Cause ? Robots pacifistes. Quel dommage. Vraiment. Tout endroit qui n'a pas connut la guerre n'est pas un endroit beau. Qui n'a pas vu la guerre ne peut être beau. Qui est mort à la guerre en garde un cadavre beau. Raison ? Le rouge. Rougé écarlate, tout ce beau rouge qui voile la guerre comme une mariée, une mariée ensanglantée. Le rouge est une magnifique couleur. La plus belle chose qui soit à regarder. Le jaune, aussi. Le gris. Toutes ces couleurs que j'aime observer. Le gris, synonime de saleté. Le rouge, de sang. Le jaune, de jalousie. Toutes ces émotions négatives m'emplissent de joie. C'était les choses que j'aimais regarder. Après venait les choses que j'aimais entendre. Là, ce n'est pas un secret. Le bruit que j'aime, c'est l'explosion, l'explosion qui provoque en moi une sensation de plaisir, presque de jouissance intolérable, qui me rend fou, fou de bonheur, fou d'amour pour un son magnifique, grandiose, un son que j'aime, j'aime, j'aime jusqu'à devenir un monstre, une bête sanguinaire, un tueur, un assassin, un boucher. La mort est le fruit de l'explosion. Le râle d'un mourant est beau, à entendre. Ce petit souffle, froid ou brûlant, selon les personnes, qui s'échappe de la gorge du futur mort, ce petit souffle qui contient, encore, toujours, de l'espoir, toujours croire en soi, ne jamais désespérer ! Telle est la doctrine du monde, un monde fait d'espoir. Des créatures comme moi, des êtres nés comme moi, nous sommes de ces rares exceptions choisies par la nature, de ceux qui doivent semer le désespoir pour renforcer l'espoir. Laisser le monde sombrer dans le chaos, pour quelqu'un nous frappe, frappe le tyran, fort, profondèment, pour prouver que le mal saigne, qu'il saigne autant que le bien, que son sang est bien rouge. Rouge. Carmin, écarlate, vermeil. Tout ce beau rouge, tout ce beau rouge intense. Il danse devant mes yeux, c'est la promesse du chaos, c'est la promesse de batailles, c'est la promesse de la mort. Oh, comme je l'aime, la mort, comme j'aime qu'elle achève mes victimes, comme j'aime la voir ce pencher sur le champ de bataille, maternelle, aimante, attendant que la victime soit prête, avant de brandir la longue faux, avec lenteur, et d'abattre, d'abattre ! Moi, je fais exploser, je coopére avec la mort, je l'aime et pourtant elle me hait, car je les fais exploser et qu'il n'y a plus rien à décapiter, avec moi, parce que je leur épargne la faux, il ne reste deux qu'une vague partie du corps, un peu de poussière, et c'est beau, beau, beau ! Maniaque, paranoïaque, skyzophrène, sadique, masochiste, je suis tout, tout de cela, est c'est splendide, splendide, splendide, parce que, malgré tout ça,

JE NE SUIS PAS FOU !!

Tu m'as fait un roman !!

Le champ des humanoïdes ? Ce nom est trop bizarre. Et puis d'abord, c'est quoi un humanoïde ? Sérieux, qui trouve un nom plus bizarre que celui-là ? Enfin bref. Cet endroit est pourtant beau, avec ses hautes herbes verdâtres et les sillions que je faisias en les traversant. Pourtant il faisait froid en ce moment, la température ayant considérablement chuté. C'était l'hiver... La plupart des animau qui vivaient peut-être ici étaient en train d'hiberner, ou de se réfugier dans je ne sais quelle grotte, terrier ou autre abri. Ces réflexions me firent soudain prendre conscience que... j'étais seule. Et avec moi, solitude rime avec folie, et phobie aussi. Autrement dit, mon moi intérieur me disait TROUVE QUELQU'UN ! T'es gentille, y a personne idiote. Bondissant en avant, les deux antérieurs se jetant vers l'horizon, je pris le galop, regardant bien autour de moi.
Mon regard divaguait sur tous les endroits possibles, et je sentais peu à peu la folie m'emporter. Non, pas ça... Soudain, je rentrais brutalement dans quelque chose de ferme, et tombais sur le flanc, a terre. Le temps de reprendre quelques secondes après le choc, je me rendis compte que la 'chose ferme' n'était autre qu'un cheval. Un imposant étalon frison. Sûrement un fils de Soran. Et si c'était... One ? Oh. Mon. Dieu.

<< Je suis désolée ! Vraiment désolée, c'est... c'est ma faute, excusez-moi !

Et si il me tuait ? C'était très mauvais. Bravo Taikh, t'es prête à mourir ? Je me relevais lentement, et détournait les yeux de mon futur agresseur. D'après ce que je pouvais lire, il pensait à... la mort.

Alors que je m'apprêtais à décapiter une longue herbe verte, j'entendis un bruit que je n'avais pas perçus auparavant, un bruit de galop paniqué, comme si un cheval cherchait quelque chose de particulier. Je relevais à une vitesse fulgurante la tête, avant d'aviser la forme d'une jument baie qui arrivait rapidement vers moi. A peine avais je esquisser un geste de retrait qu'elle me rebondissait dessus. Je pris une expression légèrement distante, avant de regarder la misérable créature. Jument baie. Trois ans, tout au plus. Soran l'aurait trouvé jolie. L'air maladroite. Solitaire.

*Que voilà donc une nouvelle petite sotte. Ou pas. Rares sont les créatures qui sont dignes d'intérêt. Quel est donc ton don ? Hmmm ? Je sais que tu connais mon nom, ton expression parle pour toi, c'est effrayant comme tes émotions peuvent ce lire sur ta face. Je peux t'exploser, tu t'en doutes, tu sais le bruit, la jolie mélodie que tu ferais ? Encore plsu rares ici sont ceux qui font une jolie musisque et qui m'offre le spectacle d'un sang rouge écarlate. Regarde moi bien, petite impudente, et dis que tu vois un monstre, sans avoir peur de mentir. Est je donc l'air d'un dangereux psychopate ? Ou t'a ton déjà parlé de moi ? Tu ne ressembles à aucune de mes anciennes victimes. Je n'oublie jamais mes morts, je ne veux pas les oublier. Ils sont trop beaux pour que je les ignore. As tu peur ? On didrait bien que tu as peur. Ma voix est plus douce dans mon cerveau. Bientôt, je vais parler. Que vais je dire ? Je ne sais pas. C'est assez amusant. Ton expression change encore, on dirait que tu écoutes quelque chose. C'est encore plus amusant, si tu lis dans mes pensées. Personne ne l'avait fait, jusque là. Je n'aimerais pas entrer dans la tête des gens, je ne peux pas te permettre de vivre si tu peux lire en moi. Je n'ai jamais aimé les donc mentaux, ils sont vicieux. Je choisissais avec soin mes généraux. Je les ait tous liquidés, après la guerre. Seul Saeko c'est enfuit.*

La jument s'était excusée, balbutiante, horrifiée. Je clignais lentement des paupières, avant de la regarder doucement, presque tendrement, le vent emmêlant mes crins noirs. L'odeur de la jument me parvenait. Une charmante odeur. Je fronçais pourtant le nez. Je n'avais pas d'odeur. C'était sûrement pour ça que personne ne pouvait me sentir, dans le coin. J'entre baillais les lèvres et répondais d'une voix veloutée, pernicieuse et froide :

-Il n'y a pas vraiment de mal. Ce qu'il y'a d'étrange, c'est que tu es la première personne à ma toucher réellement depuis des Années.

Mon regard brilla d'amusement.

-... Tu ne t'es pas brûlée, j'espère ? Il paraît que je suis toxique.

Mes sabots étincèlent au soleil, un instant, les tatouages gravés sautent aux yeux de l'autre jument. Mon sourire de chat se renforce encore, mes paupières tombantes s'ouvrent. Je ressemble à un de ces félins repus qui veulent quand même attraper la souris.

-Tu sais qui je suis.

Rebondir sur le ventre d'un cheval, jamais je n'avais fait ça. Une fois j'avais joué la faucheuse en glissant sous les antérieurs d'un étalon ibérique, mais c'était tout. D'ailleurs, je n'avais rencontré que des étalons depuis que j'étais ici. Y a même pas une jument dans ce trou perdu ? Mais pendant que je me faisais ces quelques réfléxions, lui aussi pensait. A plein de trucs en même temps. Va moins vite ! En gros il faisait référence au chat qui aperçoit la souris. Une minute, c'est moi la souris ! Le pauvre petit rongeur sans défense voué au destin "mangé et dans l'estomac du chat". Je me fait même pitié tiens. Mais ses pensées pensèrent à autre chose. Il savait. Que je lisais dans les pensées. Comment il avait deviné ??? Et ça veut dire quoi "je ne peut pas te permettre de vivre si tu peux lire en moi" ? Que tu vas me tuer? Ohmondieuohmondieuohmondieu. Le bruit que j eferais, la couleur de mon sang... mais tu crois que j'ai choisi d'avoir ce don ? Tu crois que ça me fait plaisir ?? Tu te fourre le sabot dans l'oeil.
Détournant enfin le regard, j'observais un peu le cheval à côté de moi. Le vent faisit voleter ses crins et il affichait un sourire bizarre, celui d'un lion qui aperçoit son futur dîner. Et le dîner, c'est moi. Détrompe-toi, tu as une odeur. Une odeur d'étalon... Je ne répondis pas à sa première phrase. Qu'aurais-je pu dire ? La deuxième n'obtint pas plus de ma part, si ce n'est un hochement horizontal de tête, en signe de négation. Toxique ? Je ne pense pas non. Le soleil ft briller els tatouages sur les sabots de mon interlocuteur. C'était beau, et pourtant ça servait à la mort. Hm. A la troisième intervention du frison, je ne pus m'empêcher de répondre.

<< Gagné.

One affichait toujours ce sourire de félin, et je me risquais à lui faire face, du moins perpendiculairement. Un léger sourire en coin vint s'afficher sur mes lèvres. En fait, sans ce sourire de tueur, il avait même l'air... sexy.

La jument baie affichait ses émotions avec une palette réellement fascinante. On aurait dit un artiste peintre. Je m'amusais à contempler ses expressions avec un air neutre. Je retenais la moue désabusée qui menaçait d'exploser lorsqu'elle eut un sourire en coin.

* Gotcha. C'est effrayant. Aaah. Petit manuel du One illustré : je ne dois pas me comporter comme un gamin bourré aux hormones. M*rde. Je viens de violer la loi, la. Bon. Rattrapons ça. Il faut que je pense à des tripes. Alors, des tripes, des tripes, des tripes....*

Sans que je le sache, un sourire prédateur s'était affiché sur mes lèvres. Rien de bien grave, hmmm ? Pas pour moi. Je plissais mes yeux dorés et reculais d'un pas dans les longues herbes. Le soleil éclaira la couleur brune de la jument, je penchais la tête sur le côté. C'est ce moment qu'elle choisit pour parler. Je fermais paresseusement les yeux, avant de laisser mes oreilles pivoter dans tout les sens.

-Oh oh. Un don bien pratique. Ca serait embêtant que tu te joignes à l'un de mes frères. Tu sens un peu son odeur, tu as du le rencontrer.

J'ouvrais les yeux, mon regard pétilla dangereusement.

-Alors, charmée par mon grand frère ?

* Qui n'aimerait pas le beau, le grand, le magnifique Soran, après tout ? Il était magnifique, lorsqu'il été petit. Il a toujours été magnifique. Apte à éclipser tous ceux qui ce trouvent sur son chemin. Nous ne nous sommes jamais vraiment combattus. Il y'a pourtant eut une guerre, pour ça. Mais lui s'obstinait à sauver tout le monde. Je devais refaire tout le travail. Toujours les mêmes explosions. *

J'étais plutôt loquace, aujourd'hui. Mon sourire s'évanouit lentement, je repris un air sérieux tandis que le vent sifflait dans mes oreilles. Un petit mouvement m'alerta à mon arrière. Je fronçais l'espace d'un instant les sourcils, avant de tourner l'encolure vers l'arrière à une vitesse impressionante, ( mes os craquèrent, d'ailleurs), et saisissait un bout de métal cabossé qui remuait faiblement entre mes dents. Je le lançais dans les airs, avant de l'attraper entre mes sabots. Les deux tatouages se rejoignèrent, l'explosion retentit dans les airs.

*Oh. Très intatisfaisant, celle là. Que ce métal rend mal ! Très discordant, j'attends beaucoup mieux du Champ Des Humanoïdes. Mam... Ma mère aimait cet endroit.*

J'étais aussi particulièrement gentil. Je jetais un regard à la jument baie, dont j'ignorais le nom, et sentais le moustique qui ce posait sur mon encolure avec un frisson. Le moustique me piqua sans que je réagisse, avant que je ne prenne la parole d'une voix lente :

-Que fais je de toi ? Tu veux mourir, ou vivre ? Je suis clément, aujourd'hui, il doit y avoir la St One, ou une autre bêtise du genre. Ah non, j'ai trouvé : c'est l'anniversaire de Soran, l'unificateur du monde.